mercredi 19 février 2014

pohon tualang (koompassia excelsia)

Un arbre tout à fait exceptionnel, déjà de par ses dimensions, les plus gros specimen mesurés dépassaient allégrement les 80 mètres de haut ce qui fait de lui l'un des rois de la canopée dans une jungle équatoriale,mais aussi parce qu'il est le refuge privilégié de l'abeille mellifère sauvage apis dorsata.
Ce qui intéresse les abeilles ce n'est pas vraiment les fleurs de l'arbre (pour ça elles préfèrent s'installer dans les ficus leur autre choix de préference) mais son tronc complétement lisse qui,en plus de sa taille,en fait un refuge privilégié pour installer ses colonies dans les hautes branches à l'abris des gourmands.
Mais c'est compter sans l'homo sapiens qui a su installer des sortes d'échelles(en fait des branches croisées en triangle et cloutées à même le tronc) pour grimper et venir se servir muni de torches de branchages enveloppées serré dans des feuilles de palme afin de les enfumer pour pouvoir récolter le miel.
Cette activité s'appelle la chasse au miel.
Il faut quand même des cojones de gorille pour grimper à 80 metres sans assurance et sans protection contre les piqures (super douloureuses) de l'abeille.
cette photo là c'est pas moi qui l'ai prise notez comme elle est réussie.
Si vous allez en Indonésie ou en Malaisie vous tomberez peut etre sur des bouteilles estampillées madu tualang ou madu hutan de couleur sombre ce qui vous permettra de gouter à ce miel au gout très fort, particuliérement délicieux et qui l'est d'autant plus si l'on considère les risques insensés pris par ceux qui le récolte.
Par contre attention le vrai miel d'apis dorsata a la particularité de fermenter si on ne le met pas au frais donc si vous consommez sur place il faut finir la bouteille assez rapidement ce qui n'est pas difficile.

dimanche 9 février 2014

Ponts suspendus vivants

Sur la liste des contributions asiatiques à l'ingienerie civile on se doit de mettre le pont suspendu. Alors que l'occident avait inventé de son coté la clef de voute et l'avait appliquée à la construction des ponts,en Asie on savait faire des ponts qui tenaient par un assemblage de cordes sans nécessiter d'assise complexe ce qui était une innovation précieuse dans le cas de certaines topographies particulièrement accidentées. Sans surprise cette technique semble avoir vu le jour dans l'himalaya,là deux personnes avec un arc munies de ce savoir pouvaient techniquement créer un passage au dessus d'un précipice. Cette technique était également employée plus à l'est mais il semblerais que l'origine réelle s'en situe vers le Népal.
Le seul défaut de cette technologie dans le cas d'un environnement tropical est le pourrissement des fibres végétales qui le composent ce qui implique de reconstruire régulièrement l'édifice.

                                         Pont de bambou(pohon bulu littéralement "arbre poil") longueur 20m
                                 Autre pont de Bambou suspendu d'une longueur de 25m la structure est légèrement différente.
                                Tous les assemblages sont réalisés avec du cordage obtenu par tressage de la fibre qui recouvre le tronc du plamier à sucre Aren

             Désolé pour la qualité des photos mais je ne dispose que d'un téléphone portable et n'ai pas l'intention d'investir dans un appareil.

Je parlais du pourrissement qui est le problème numéro un sous les tropiques. La technologie a résolu le problème avec l'emploi des cables acier pour des ponts suspendus plus modernes en remplacant le pourrissement par la rouille,un pont qui devait etre reconstruit tous les 7 ans tiendra maintenant 20 ans de plus.
Mais ceci nous amène a un système non seulement beaucoup plus durable mais qui en plus à la remarquable qualité d'etre de plus en plus solide au fur et à mesure que le temps passe. Nom d'une pipe comment se fait-ce se peut? le pont vivant a résolu ce problème. La capitale mondiale du pont vivant se trouve en Inde à Cherrapunji et ce n'est pas un hasard si c'est également l'un des endroits les plus humides de la planète. Celui que ça intéresse sera bien inspiré de jeter un oeil sur ce site qui leur est dédié.
http://rootbridges.blogspot.fr/
Je n'ai personnellement pas encore eu l'occasion de voir ceux de Cherrapunji mais on en trouve également quelques un en Birmanie et en Indonésieà Sumatra et Java,si vous en connaissez d'autres ne vous génez pas pour m'en informer.


L'arbre le plus couramment utilisé pour réaliser un pont de racine est le ficus benjamina (indonésien: pohon beringin)mais d'autres types de ficus peuvent etre employés ficus elastica (karet kebo)ficus religiosa(pohon bodhi)ou le grand banyan d'Inde.




La faiblesse de cette technique est qu'elle requiert une société extrèmement collective pour etre possible. De nos jours il est peu probable que quelqu'un se lance dans la création d'un ouvrage qui ne sera terminé qu'après sa mort.A titre d'exemple le pont sur ces photos est estimé par les habitants comme étant agé de 150 ans. Encore possible dans des sociétés non accumulatrices ou la transmission inter générationnelle est une valeur fondamentale,c'est à dire pratiquement nul part maintenant.