Un arbre tout à fait exceptionnel, déjà de par ses dimensions, les plus gros specimen mesurés dépassaient allégrement les 80 mètres de haut ce qui fait de lui l'un des rois de la canopée dans une jungle équatoriale,mais aussi parce qu'il est le refuge privilégié de l'abeille mellifère sauvage apis dorsata.
Ce qui intéresse les abeilles ce n'est pas vraiment les fleurs de l'arbre (pour ça elles préfèrent s'installer dans les ficus leur autre choix de préference) mais son tronc complétement lisse qui,en plus de sa taille,en fait un refuge privilégié pour installer ses colonies dans les hautes branches à l'abris des gourmands.
Mais c'est compter sans l'homo sapiens qui a su installer des sortes d'échelles(en fait des branches croisées en triangle et cloutées à même le tronc) pour grimper et venir se servir muni de torches de branchages enveloppées serré dans des feuilles de palme afin de les enfumer pour pouvoir récolter le miel.
Cette activité s'appelle la chasse au miel.
Il faut quand même des cojones de gorille pour grimper à 80 metres sans assurance et sans protection contre les piqures (super douloureuses) de l'abeille.
cette photo là c'est pas moi qui l'ai prise notez comme elle est réussie.
Si vous allez en Indonésie ou en Malaisie vous tomberez peut etre sur des bouteilles estampillées madu tualang ou madu hutan de couleur sombre ce qui vous permettra de gouter à ce miel au gout très fort, particuliérement délicieux et qui l'est d'autant plus si l'on considère les risques insensés pris par ceux qui le récolte.
Par contre attention le vrai miel d'apis dorsata a la particularité de fermenter si on ne le met pas au frais donc si vous consommez sur place il faut finir la bouteille assez rapidement ce qui n'est pas difficile.
basse technologie
mercredi 19 février 2014
jeudi 13 février 2014
dimanche 9 février 2014
Ponts suspendus vivants
Sur la liste des contributions asiatiques à l'ingienerie civile on se doit de mettre le pont suspendu. Alors que l'occident avait inventé de son coté la clef de voute et l'avait appliquée à la construction des ponts,en Asie on savait faire des ponts qui tenaient par un assemblage de cordes sans nécessiter d'assise complexe ce qui était une innovation précieuse dans le cas de certaines topographies particulièrement accidentées. Sans surprise cette technique semble avoir vu le jour dans l'himalaya,là deux personnes avec un arc munies de ce savoir pouvaient techniquement créer un passage au dessus d'un précipice. Cette technique était également employée plus à l'est mais il semblerais que l'origine réelle s'en situe vers le Népal.
Le seul défaut de cette technologie dans le cas d'un environnement tropical est le pourrissement des fibres végétales qui le composent ce qui implique de reconstruire régulièrement l'édifice.
Pont de bambou(pohon bulu littéralement "arbre poil") longueur 20m
Autre pont de Bambou suspendu d'une longueur de 25m la structure est légèrement différente.
Tous les assemblages sont réalisés avec du cordage obtenu par tressage de la fibre qui recouvre le tronc du plamier à sucre Aren
Désolé pour la qualité des photos mais je ne dispose que d'un téléphone portable et n'ai pas l'intention d'investir dans un appareil.
Je parlais du pourrissement qui est le problème numéro un sous les tropiques. La technologie a résolu le problème avec l'emploi des cables acier pour des ponts suspendus plus modernes en remplacant le pourrissement par la rouille,un pont qui devait etre reconstruit tous les 7 ans tiendra maintenant 20 ans de plus.
Mais ceci nous amène a un système non seulement beaucoup plus durable mais qui en plus à la remarquable qualité d'etre de plus en plus solide au fur et à mesure que le temps passe. Nom d'une pipe comment se fait-ce se peut? le pont vivant a résolu ce problème. La capitale mondiale du pont vivant se trouve en Inde à Cherrapunji et ce n'est pas un hasard si c'est également l'un des endroits les plus humides de la planète. Celui que ça intéresse sera bien inspiré de jeter un oeil sur ce site qui leur est dédié.
http://rootbridges.blogspot.fr/
Je n'ai personnellement pas encore eu l'occasion de voir ceux de Cherrapunji mais on en trouve également quelques un en Birmanie et en Indonésieà Sumatra et Java,si vous en connaissez d'autres ne vous génez pas pour m'en informer.
Le seul défaut de cette technologie dans le cas d'un environnement tropical est le pourrissement des fibres végétales qui le composent ce qui implique de reconstruire régulièrement l'édifice.
Pont de bambou(pohon bulu littéralement "arbre poil") longueur 20m
Autre pont de Bambou suspendu d'une longueur de 25m la structure est légèrement différente.
Tous les assemblages sont réalisés avec du cordage obtenu par tressage de la fibre qui recouvre le tronc du plamier à sucre Aren
Désolé pour la qualité des photos mais je ne dispose que d'un téléphone portable et n'ai pas l'intention d'investir dans un appareil.
Je parlais du pourrissement qui est le problème numéro un sous les tropiques. La technologie a résolu le problème avec l'emploi des cables acier pour des ponts suspendus plus modernes en remplacant le pourrissement par la rouille,un pont qui devait etre reconstruit tous les 7 ans tiendra maintenant 20 ans de plus.
Mais ceci nous amène a un système non seulement beaucoup plus durable mais qui en plus à la remarquable qualité d'etre de plus en plus solide au fur et à mesure que le temps passe. Nom d'une pipe comment se fait-ce se peut? le pont vivant a résolu ce problème. La capitale mondiale du pont vivant se trouve en Inde à Cherrapunji et ce n'est pas un hasard si c'est également l'un des endroits les plus humides de la planète. Celui que ça intéresse sera bien inspiré de jeter un oeil sur ce site qui leur est dédié.
http://rootbridges.blogspot.fr/
Je n'ai personnellement pas encore eu l'occasion de voir ceux de Cherrapunji mais on en trouve également quelques un en Birmanie et en Indonésieà Sumatra et Java,si vous en connaissez d'autres ne vous génez pas pour m'en informer.
L'arbre le plus couramment utilisé pour réaliser un pont de racine est le ficus benjamina (indonésien: pohon beringin)mais d'autres types de ficus peuvent etre employés ficus elastica (karet kebo)ficus religiosa(pohon bodhi)ou le grand banyan d'Inde.
La faiblesse de cette technique est qu'elle requiert une société extrèmement collective pour etre possible. De nos jours il est peu probable que quelqu'un se lance dans la création d'un ouvrage qui ne sera terminé qu'après sa mort.A titre d'exemple le pont sur ces photos est estimé par les habitants comme étant agé de 150 ans. Encore possible dans des sociétés non accumulatrices ou la transmission inter générationnelle est une valeur fondamentale,c'est à dire pratiquement nul part maintenant.
lundi 13 janvier 2014
Java Ouest: Leuit grenier à riz traditionnel
Un leuit est construit uniquement par assemblage bois avec des outils rudimentaires non électriques et les matériaux environnants.
L'acces se fait par la petite ouverture en haut. c'est le compartiment ou le riz est stocké. la partie basse étant réservée au stockage des outils.
Les piliers sont posés sur des pierres pour empécher que le bois pourrisse.
Contrairement au béton,aujourd'hui utilisé la pierre n'absorbe pas l'humidité.
Les plateaux de bois sont la pour empécher les rongeurs de rentrer.
Certains modèles sont plus basiques mais le système reste le meme.
Tous les matériaux,du sol au faitage, sont naturels
Un leuit peut etre utilisé des décennies pourvu que la toiture de palme soit remplacée de temps en temps.
L'acces se fait par la petite ouverture en haut. c'est le compartiment ou le riz est stocké. la partie basse étant réservée au stockage des outils.
Les piliers sont posés sur des pierres pour empécher que le bois pourrisse.
Contrairement au béton,aujourd'hui utilisé la pierre n'absorbe pas l'humidité.
Les plateaux de bois sont la pour empécher les rongeurs de rentrer.
Certains modèles sont plus basiques mais le système reste le meme.
Tous les matériaux,du sol au faitage, sont naturels
Un leuit peut etre utilisé des décennies pourvu que la toiture de palme soit remplacée de temps en temps.
dimanche 12 janvier 2014
samedi 11 janvier 2014
Indonésie:fabrication d'un sampan bugis à double balancier
Les bugis sont une ethnie disséminée dans tout l'archipel indonésien et jusqu'en Malaisie. Ils sont réputés pour leurs qualités de marins aussi bien sur les gros phinisi qui ont longtemps assuré l'essentiel du fret entre les différents points de l'archipel que sur de petites et moyennes embarcations de peche a balancier simple ou double. Certains se sont déplacés vers l'intérieur des terres pour se livrer au commerce mais la plus grande partie est toujours sur la bande cotière. La plus forte population Bugis se rencontre dans le sud ouest de Sulawesi vers Makasar. Ce sont des musulmans tres pratiquants (Je me suis régulièrement trouvé à travailler tout seul aux heures de prière pendant le chantier) et dans l'ensemble tres sympathiques.
Autrefois c'étaient de redoutables pirates dont la spécialité était de se glisser en douce sur les bateaux pendant la nuit pour trancher la gorge des marins pendant leur sommeil,ce qui fait qu'ils ont longtemps terrifiés les marins occidentaux qui croisaient dans leurs eaux. Pour la petite histoire le croquemitaine Anglo-Saxon s'appelle boogeyman et on estime que ce nom vient des marins qui rentraient chez eux disaient à leurs enfants quand ils étaient pénible que "si tu continue comme ça le bugi man va venir dans ta chambre pendant la nuit pour te couper la tete) on peut donc dire que des siècles plus tard ils continuent à donner des cauchemards a nos voisins d'outre manche.
Lors d'un séjour dans un village Bugis j'ai décidé de repartir à la voile sur une embarcation Bugis traditionnelle que j'ai fabriqué avec mon hote. En fin de compte tout le village est venu à un moment ou a un autre donner un coup de main,qui pour bricoler,qui pour ramener une pièce de bois de forme adaptée,les femmes ont fait de la couture sur la voile. Le chantier s'est déroulé sur une grosse semaine et j'ai meme eu le temps de prendre quelques photos.
Apres avoir évidé un tronc on ajoute des planches sur le coté par chevillage (lolang) traditionnellement on emploie de la résine (damar) de shorea (pohon meranti) pour l'étanchéité du joint mais la déforestation plus l'accès aux colles modernes fait que cette technique est tombée en désuétude.
la courbure de la poupe est la proue étant trop marquée on ne peut pas employer de planches telles qu'elles donc on sculpte des pièces de bois sur mesure à l'herminette (patung kayu)
Puis on met en place les renforts également par chevillage. en fait la totalité du sampan est réalisée de cette manière aucun clou n'a été employé et les chevilles sont taillées à la machette (parang) au fur et à mesure
Sculpture de la pièce d'étrave
l'outillage nécessaire à l'entreprise
Toujours la pièce d'étrave,ça a été le plus gros morceau du chantier.
Mon hote Mr Ali 5à droite) et son frere
assemblages rustiques mais efficaces
support de safran (kemudi) qui sert également à attacher les lignes de peche.
Détail de la fixation du safran
mise en place des balanciers
je n'ai pas de photos de la fabrication de la voile et
une poulie rustique mais efficace
la piéce faisant le lien entre les balanciers et le flotteur est en bois de palétuvier (bakau) celles ci ont été récupérées sur un ancien sampan dont la coque avait pourri.
Autrefois c'étaient de redoutables pirates dont la spécialité était de se glisser en douce sur les bateaux pendant la nuit pour trancher la gorge des marins pendant leur sommeil,ce qui fait qu'ils ont longtemps terrifiés les marins occidentaux qui croisaient dans leurs eaux. Pour la petite histoire le croquemitaine Anglo-Saxon s'appelle boogeyman et on estime que ce nom vient des marins qui rentraient chez eux disaient à leurs enfants quand ils étaient pénible que "si tu continue comme ça le bugi man va venir dans ta chambre pendant la nuit pour te couper la tete) on peut donc dire que des siècles plus tard ils continuent à donner des cauchemards a nos voisins d'outre manche.
Lors d'un séjour dans un village Bugis j'ai décidé de repartir à la voile sur une embarcation Bugis traditionnelle que j'ai fabriqué avec mon hote. En fin de compte tout le village est venu à un moment ou a un autre donner un coup de main,qui pour bricoler,qui pour ramener une pièce de bois de forme adaptée,les femmes ont fait de la couture sur la voile. Le chantier s'est déroulé sur une grosse semaine et j'ai meme eu le temps de prendre quelques photos.
Apres avoir évidé un tronc on ajoute des planches sur le coté par chevillage (lolang) traditionnellement on emploie de la résine (damar) de shorea (pohon meranti) pour l'étanchéité du joint mais la déforestation plus l'accès aux colles modernes fait que cette technique est tombée en désuétude.
la courbure de la poupe est la proue étant trop marquée on ne peut pas employer de planches telles qu'elles donc on sculpte des pièces de bois sur mesure à l'herminette (patung kayu)
Puis on met en place les renforts également par chevillage. en fait la totalité du sampan est réalisée de cette manière aucun clou n'a été employé et les chevilles sont taillées à la machette (parang) au fur et à mesure
Sculpture de la pièce d'étrave
l'outillage nécessaire à l'entreprise
Toujours la pièce d'étrave,ça a été le plus gros morceau du chantier.
Mon hote Mr Ali 5à droite) et son frere
assemblages rustiques mais efficaces
support de safran (kemudi) qui sert également à attacher les lignes de peche.
Détail de la fixation du safran
mise en place des balanciers
je n'ai pas de photos de la fabrication de la voile et
une poulie rustique mais efficace
la piéce faisant le lien entre les balanciers et le flotteur est en bois de palétuvier (bakau) celles ci ont été récupérées sur un ancien sampan dont la coque avait pourri.
mercredi 8 janvier 2014
Chasse à l'épuisement
En Novembre dernier Dans le Nord Est du Kenya un éleveur de chèvre et ses 4 fils ont capturé un guépard,qui chaque jour tuait une de leur betes,au terme d'une chasse de plus de 6 kilomètres . L'animal a ensuite été remis vivant à la police.
Pour ce faire la famille a eu recours à l'une des plus anciennes formes de chasse que l'homme ait développé,généralement estimée vieille de deux millions d'années.
Si au sein du monde animal l'homme n'est pas vraiment une flèche en matière de sprint il se rattrape en endurance. En effet nous avons cette caractéristique,partagée uniquement avec les chevaux,de pouvoir réguler notre température grace à la transpiration. Le guépard bien qu'il soit le champion absolu en vitesse ne peut courir que de courtes distance sans s'épuiser et doit se mettre à l'ombre le temps de se refroidir,tout l'art de cette chasse est donc une combinaison de pistage et d'endurance afin de harceler la proie sans lui laisser de répit pour finalement pouvoir l'approcher alors qu'elle est exténuée.
En dehors de cette famille de kényans il semble que les seuls groupes à encore pratiquer cette chasse sont les Bushmen du Kalahari et les Tarahumaras (mieux connus pour leurs rites impliquant la consommation de peyotl et de champignons hallucinogènes comme l'avait,en son temps,constaté l'immense Antonin Artaud et décrit dans quelques un de ses ouvrages dont Les Tarahumaras et Vie et mort de Satan le feu,comme quoi on peut etre un grand sportif sans mener une vie de moine,que ceux qui en doutent se penchent sur la biographie de Jean Bouin qui a battu plusieurs record du monde de course de fond au début du xx° siecle malgrès un penchant affirmé pour la cigarette,l'alcool et les virées nocturnes) du mexique.
Ici une vidéo de David Attenborough qui a filmé admirablement cette technique de chasse chez les bushmen
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